L'innovation technologique durant la seconde guerre mondiale.
Durant la seconde guerre mondiale, la technique d'innovation et de fabrication d'armement est devenue la clé de la supériorité dans le champ de bataille. Ceci n'est rendu possible qu'avec des recherches colossales et une technologie de plus en plus avancée.
Par ailleurs, de nouvelles armes ont fait leur apparition et se sont réveillés efficaces notamment contre la résistance organisée. En air-sol, l'avion à réaction a considérablement augmenté le rayon d'action. Pour les attaques sol-sol; les bombes balistiques allemandes V1 et V2 ont permet de larguer une tonne d'explosif sur des objectifs à une vitesse indécelable et ont vite aboutis à la création des fusées pour l´exploration de la lune.
Cette industrie d'armement a eu aussi un soutien sans précédent. Toutes les facultés aussi humaines que matérielles ont été immobilisées afin de suivre la cadence énorme de fabrication.
De l'avancé technologique découle aussi un épanouissement des moyens de guerre électroniques. Les stratèges découvrent l'intérêt primordial de cette technique dans la conduite des batailles. Le brouillage aveugle les radars et facilite l'attaque. La déception trompe l'ennemi; Les pilotes allemands ont largué des tonnes de bombes sur de fausses cibles. L´application de ces atouts scientifiques dans l´aviation civil, la navigation maritime et les prévisions météo a donné d´excellentes résultats.
En bref, la création de nouvelles armes et le développement de la guerre électronique ont caractérisé ce conflit mondial par des retombées positives sur l´industrie civile. Parallèlement, l´émergence de l´aviation était à son apogée.
La consécration du l´aviation durant la 2GM.
Durant la seconde guerre mondiale, la bataille d’Angleterre était le premier conflit livré uniquement dans les airs et où l’aviation sert d’arme principale et non d’auxiliaire d’une armée terrestre. Le rôle de la force aérienne en tant que nouvelle arme stratégique dans l’art de faire la guerre allait naître.
En effet, pendant les campagnes de Pologne, de Norvège et de France, la Luftwaffe (Allemand) se contentait d´un rôle essentiellement tactique qui consistait à appuyer les opérations terrestres. Le bombardement stratégique ne commençait en fin de compte qu’en 1940 avec cette bataille. En fait, il a servi de substrat à l’ensemble des processus qui ont conduit les aviations soumises, jusque là, aux armées de terre à devenir des entités indépendantes.
La bataille d’Angleterre est à peine terminée que les États Majors récapitulent l’enseignement aérien qu’elle a dispensé et les stratèges notaient les nouvelles méthodes aéronautiques et industrielles.
En parallèle avec cette stratégie aérienne, l’existence du réseau de radars fonctionnant sans lacune le long des côtes orientales et méridionales anglaises, fournissait des indications précises aux centrales d’opérations sur les avions ennemis. Les commandants des groupes de chasse pouvaient donc faire décoller leurs escadrilles en temps utile, puis par radiophonie, diriger leurs vols sur l’ennemi, et le cas échéant, réaliser contre lui des concentrations locales et momentanées, leur assurant, par surcroît, le bénéfice de la surprise.
Les Allemands n’étaient pas alarmés en découvrant que les chasseurs de la R.A.F. (la Royale Air Forces Britanniques) opéraient sur un étroit guidage radio. Ils en conclurent que ce système ôtait toute souplesse à la chasse ennemie et que des attaques massives le submergeraient.
Par ailleurs, la tendance à exagérer les pertes de l’ennemi au cours d’intenses combats était un défaut commun aux deux parties. Mais les Allemands exagéraient en surestimant les pertes de l’ennemi et en sous-estimant sa production industrielle de remplacement. Les chefs de la Luftwaffe avaient l’habitude, lorsqu’ils avaient bombardé une base de chasse, de rayer au crayon rouge le numéro de l’escadrille de la R.A.F. qui y était basée. Ceci était dû à une mauvaise reconnaissance photo et une analyse trop optimiste des résultats.
En juillet 1940, alors qu'en quelques semaines de campagne, l'armée allemande venait de s'installer sur les côtes de la Manche et de l'Atlantique, bien rares étaient ceux qui accordaient à la Grande-Bretagne quelque chance de résister aux assauts de la Luftwaffe et à un éventuel débarquement. Et pourtant, la bataille que la Royale Air Force contre les Allemands devait, non seulement s'achever par une victoire, mais marquer le premier tournant décisif de la guerre et surtout de l´emploi de l´aviation.
Certes, la bataille d’Angleterre a connu plus de 40.000 mort, mais la victoire a été acquise grâce au professionnalisme, aux ressources d'une infrastructure scientifique et technique bien au point et à la mobilisation totale du potentiel économique de la nation.
Cette bataille a écrit donc un nouveau chapitre dans l'histoire de la guerre. Ce fût la première fois que les forces aériennes allaient à elles seules décider de l'issue d'une campagne militaire. Jusqu´à lors, jamais dans les annales de la guerre, l´aviation n'a eu de telle influence dans une bataille.
Ainsi, malgré l'infériorité de ses forces aériennes, l’Angleterre a su tenir tête à l'agression allemande, grâce à l'effort de recherche et à l'ingéniosité de ses savants et de ses industriels, autant qu'à la ténacité de ses chefs et au courage de ses pilotes. Le radar, le guidage de la chasse depuis le sol, les performances de ses avions, la supériorité de ses services de renseignement sur ceux de l'ennemi, avaient dès 1939 préparé la victoire. Par ailleurs, les enseignements tirés de ce conflit sont importantes.
Les enseignements tirés durant la 2GM.
L´importance de la rénovation technologique dans la conduite de la guerre n’est pas nouveau et le lien qui relie réussite scientifique et victoire militaire est très important qu’il n’y parait.
La maîtrise du champ de bataille repose pour une large part sur la notion de puissance technologique. Il semble difficile de faire abstraction de cette constante dans le domaine géostratégique, car la capacité d’une nation à imposer un ordre qui lui soit favorable est intimement lié à son aptitude à maîtriser l´industrie militaire.
L’histoire des sociétés industrialisées nous montre une progression parallèle de leurs industries avec le déclanchement de la guerre. Car, les conflits militaires, bien que désastreux pour les peuples, constituent encore de nos jours un moteur pour l’activité industrielle. Le résultat de l´avancé technologique militaire est presque toujours positif, car il trouve rapidement son application dans d´autres domaines civils.
Et pour profiter pleinement des conflits militaires au lieu de les subir, il est nécessaire d´adopter les mesures suivantes:
◊ Sur un plan purement défensif; il s’agit pour chaque pays d’acquérir la maîtrise de son patrimoine scientifique et technique et du savoir-faire. Cette maîtrise passe par la protection des acquis, par une connaissance du droit et des normes de la propriété industrielle et intellectuelle, et par une application des mesures de conservation du secret.
◊ Au niveau "offensif", la maîtrise de l´information dans ce contexte ne doit pas se limiter à des simples recherches documentaires ou de veille technologique. Il devrait passer par une coordination des actions et un tri minutieux d’une information devenue surabondante. L’analyse systématique des publications devrait déceler les informations utiles, pouvant aboutir à rehausser le niveau technologique de la nation.
◊ Il revient aussi au pouvoir militaire d’initier le processus de veille technologique puis de coordonner les efforts avec les industriels, afin que la société civile profite pleinement des recherches militaires. Car cette veille technologique est une démarche de nature stratégique et repose sur la concertation des actions entre militaires et civils.
◊ Elle exige enfin une compréhension précise des mécanismes financiers et économiques qui gouvernent les nouveaux rapports de forces et aussi une bonne connaissance des différents échiquiers, au sein desquels se font les alliances économiques. Car la puissance s’exprime désormais à travers la détermination de chacun à faire prévaloir un ordre économique qui soit favorable au développement de son propre projet politique.
En conclusion, si la guerre entre les nations demeure inévitable et aboutit souvent à des conséquences désastreuses, le développement industriel devrait tout de même tirer profil des recherches militaires pour son épanouissement. Car à travers l´histoire de la seconde guerre mondiale, il est évident que les conflits militaires contribuent à un développement économiques et constituent un moteur même pour l´activité industrielle et ce malgré l´aspect négatif de la guerre.
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