L’Inde est la 12eéconomie mondiale et se place en Asie au 3e rang derrière le Japon et la Chine. Bien que, avec un revenu par tête d’habitant de 544 euros, elle se range encore parmi les nations pauvres, elle connaît néanmoins l’un des taux de croissance les plus élevés au monde. Dans quelques domaines comme les technologies de l’information ou l’industrie pharmaceutique ainsi que dans certains secteurs de la recherche (par ex. la technologie spatiale ou la biotechnologie), le pays fait aujourd’hui figure de leader mondial.
Cela étant, près de 60 % de la population active continuent à travailler dans l’agriculture. Avec 22 % cependant, la part que celle-ci représente dans le produit intérieur brut passe désormais derrière les secteurs secondaire (24 %) et tertiaire (54 %) au rythme de croissance beaucoup plus rapide. 25 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, mais une classe moyenne en plein essor, forte de 350 millions de personnes environ, tire la consommation vers le haut. En 2006/07, le produit intérieur brut se situait autour de 707 milliards d’euros. La croissance économique, elle, était de 9,2 % en 2006. Dans l’actuel plan quinquennal (2007-2012), le gouvernement se fixe comme objectif une croissance moyenne comprise entre neuf et dix pour cent. Dans cette hypothèse, l’Inde pourrait à terme – et, le cas échéant, en l’espace de 15 ans seulement – dépasser sur le plan économique son voisin et grand concurrent la Chine.
A ce propos, le premier facteur de croissance est l’industrie alors que la production agricole stagne plutôt. Pour des éléments donnant un coup de frein à la croissance économique indienne passent notamment l’absence d’infrastructures, les droits de douane élevés, la corruption, la forte bureaucratisation et une législation fiscale opaque. De la part des investisseurs étrangers la protection insuffisante des droits de propriété intellectuelle est également considérée comme étant un obstacle à un engagement encore plus sérieux en Inde. A cette réticence des investisseurs étrangers l’Inde a réagi en baissant ses taxes et ses droits à l’importation. Les problèmes liés à la bureaucratie, à la corruption et à l’infrastructure ne peuvent toutefois être réglés qu’à moyen terme.
Les importations de l’Inde proviennent essentiellement des pays ou zones suivants : l’Union Européenne (17,2 %), la Chine (7,3 %), les Etats-Unis (6,3 %), la Suisse, l’Australie, la Corée du Sud et les Emirats Arabes Unis (EAU). Les principales destinations d’exportation sont : l’UE (22,4 %), les Etats-Unis (16,8 %), les EAU (8,3 %) ainsi que la Suisse, l’Australie et la Corée du Sud. C’est au prix fort que l’Inde doit importer des hydrocarbures notamment des pays du Golfe ce qui explique que sa balance commerciale est légèrement déficitaire. Il ne faut tout de même pas s’attendre pour autant à une réduction significative des stocks de devises étant donné les investissements étrangers et les transferts de devises opérés par les Indiens installés à l’étranger (ces transferts vers l’Inde s’élèvent à 18 milliards d’euros par an). La dépendance de l’extérieur pour ses approvisionnements en énergie conjuguée à l’insécurité de ses frontières terrestres fait cependant de la libre circulation maritime un enjeu primordial que l’Inde ne peut se permettre de négliger.
![]() |
L'économie de l'Inde |