Les Relations Internationales

Facteurs stratégique constitutifs des Relations Internationales.
    La compréhension des Relations Internationales passe par l’identification des principaux facteurs matériels ou immatériels qui conditionnent son fonctionnement.
1- Les facteurs matériels
    Le propre des Relations Internationales  est de s’appliquer dans un cadre géographique, économique et social objectif.
1.1-Le facteur stratégique géographiqueLes relations entre l’espace et la puissance semble évidente.
L’étendue du territoire a des effets positifs le plan stratégique (échec des invasions napoléonienne et hitlérienne contre la Russie), mais qui peut s’avérer redoutable pour défendre.
La situation est une donnée importante, un État enclavé sans accès à la mer souffrira d’un déficit de puissance manifeste.
La configuration territoriale est d’une importance pour la protection (Configuration insulaire de la GB). La puissance est aussi valorisée par la présence de détroits ou de canaux (Turquie, Égypte, Panama).
Les ressources naturelles influent sur le degré de puissance d’un État.

1.2- Le facteur stratégique démographiqueSon intérêt est de compléter un élément stable donné par la géographie en considérant les rapports entre l’espace et son occupation humaine. 2 constations s’imposent:

1- La population mondiale double environ tous les 30 ans et atteint aujourd’hui les 6 millions.
2- La croissance est plus rapide au Sud qu’au Nord.
    Les mouvements démographiques empruntent des voies diverses; volontaire pour le tourisme ou parfois contrainte avec le problème des réfugiés ou immigration clandestine. Les conséquences sur la stabilité des rapports internationaux sont considérables.
De même, il existe une interaction entre la démographie, le développement économique et l’environnement. La pression démographique engendre pauvreté, malnutrition, maladies et analphabétisme. La surpopulation accélère l’urbanisation rapide qui exacerbe les besoins alimentaires et exerce des influences négatives sur l’environnement en favorisant le déboisement, l’érosion des sols et la pénurie en eau.

1.3- Les facteurs économiques, financiers et monétairesIl existe une forte interaction entre les relations politiques et les relations économiques.

En matière de développement, les inégalités entre les pays persistent et s’accentuent. Le PNUD a élaboré l’IDH qui intègre des éléments économiques et sociaux (revenu/habitant, espérance de vie, niveau d’éducation).    Le sous-développement soulève des problèmes touchant à l’aide au développement et à la résorption de la dette extérieure.
La place prise par les relations commerciales et monétaires démontre l’influence croissante de ces facteurs dans la vie internationale. Les conflits commerciaux, l’imposition des embargos et les crises financières et monétaires influent grandement sur les comportements des acteurs et modifient le jeu des RI.

1.4- Le facteur stratégique technologique et scientifiqueLes découvertes scientifique et les avancés technologiques ont des effets notables sur les RI, tantôt positives, tantôt négatives.
·       Réduction des distances, grâce à l’invention des moyens de communication et des NTIC.
·       Modification de la perception stratégique du monde par le développement de technologie militaire et a transformation des pratiques diplomatiques (la diplomatie itinérante).
·       Ouverture de nouveaux champs à la compétition internationale et offre aux pays qui maîtrisent ces nouvelles technologies un avantage indéniable (ex. Internet).
·       Accroissement des inégalités de puissance et de développement entre États. De plus, il fait peser sur l’environnement et sur la santé humaine des risques grandissants.

1.5- Le facteur stratégique militaire: Tous les États recourent à la force armée (militaire) pour régler leurs différents ou pour se protéger d’une menace. La course aux armements est intemporelle, générale et multiforme.
    La militarisation implique la mise en œuvre de moyens humains, matériels, financiers, scientifiques et commerciaux considérables. Cette course aux armements menace la paix et la stabilité mondiales.

2. Les facteurs stratégique intellectuels.

    Dans la mesure où la finalité des Relations Internationales est l’homme, il devient naturellement un enjeu. Les différents acteurs vont essayer d’influencer son comportement par le jeu de mécanismes psychologiques qui résultent à la fois de facteurs idéologiques, culturels et médiatiques.

2.1 Le facteur stratégique idéologique.
    C’est un message à destination des nationaux et du monde extérieur, parfois contrebalancé par des contre idéologies. C’est une source d’affirmation et d’occultation.

2.2- Le facteur stratégique médiatique.
    En conditionnant, les réactions des opinions publiques nationales et internationales, l’impact de l’instrument médiatique, sur les Relations Internationales  reste indéniable.
    Face au système international, l’opinion publique exerce un double fonction, régulatrice et déstabilisatrice. Régulatrice dans le sens où elle contribue à l’interpénétration des sociétés, au développement et à la coopération des ONG. Déstabilisatrice, car elle reste une opinion des États développés, façonnée par leurs médias et légitimant leur action diplomatique.
2.3- La diplomatie personnelle des dirigeants politiques.
    Un gouvernement par son charisme ou par son action diplomatique peut modifier le cours des RI. Nasser et la nationalisation du canal de Suez, le Général De Gaulle et le retrait de la France des structures intégrés de l’OTAN (1966); Khomeiny et la révolution iranienne (1979); Gorbatchev et la perestroïka. 
2.4- Le facteur stratégique juridique.
    La production de normes juridiques internationales représente un facteur stratégique non négligeable, même si les règles de droit ne sont pas toujours appliquées par les États.

ACTEURS stratégique des R.I

-L’État (Acteur traditionnel/principal des Relations Internationales  //03 Éléments constitutifs : un territoire+une population + une organisation politique souveraine.
-OIG (Classées selon leur but 1°: coopération (ONU) ou intégration (UE) ou critère idéologique (OTAN)
-Sociétés transnationales (Ou firmes multinationales)
      *Agissant en fonction d’intérêts économiques propres/Sont autonomes/ aux systèmes économiques nationaux.                       .   
     *Mais États+ces firmes liés par une solidarité+une complémentarité évidentes.
-ONG
     *ONG=une association de personnes physiques ou morales + dépourvue de tout but lucratif+ relèvent du droit national de l’État où elle a établi son siège           .                         -                                              *04catégoriesd’ONG : corporatives(BIT)+ techniques (Commission Internationale de Protection radiologique) + sociales ou humanitaires (Greenpeace) + savantes (Institut de Droit International).

- Les règles stratégique juridico-politiques régissant les RI

Le système mis en place par les traités de Westphalie inaugurait un ordre dans lequel les RELATIONS INTERNATIONALES étaient exclusivement interétatiques. Les principes établis en 1648 ont été pour la majorité d’entre eux inscrits dans la charte de 1945.
1. Le principe d’égalité souveraine des États
La souveraineté de l'État est, selon la définition de Charles Rousseau, plénitude, autonomie et exclusivité. Ce dernier élément est aujourd'hui le plus contesté (voir infra, le devoir d'ingérence humanitaire). L'égalité repose sur un postulat juridique occultant les inégalités de fait entre États; il protège les États faibles des appétits des États forts. En pratique, ce principe relève souvent de la pure fiction juridique
 2. Le principe de non intervention dans les affaires intérieures d'un État
Ce principe, établi à l'article 2§7 de la Charte, prohibe toute ingérence d'un État dans les affaires intérieures d'un autre État. II a été précisé par l'AG des NU dans sa Résolution 36/103 du 9 décembre 1981 sur l'inadmissibilité de l'intervention et de l'ingérence dans les affaires intérieures des États. La jurisprudence de la CIJ l'interprète de manière extensive (Affaire Nicaragua contre EU, 27 juin 1986). Il se heurte depuis la fin des années 1980 au devoir, voire au droit d'ingérence pour des raisons humanitaires.
3. Le principe de non recours à la force
    L'article 2§4 de la Charte interdit le recours à la force armée, constitutif d'une agression directe ou indirecte caractérisée, à l'encontre de l'indépendance ou de l'intégrité territoriale d'une autre collectivité étatique.
4. Le principe du règlement pacifique des différends
Corollaire du précédent, ce principe est clairement réaffirmé par la Charte qui précise les techniques et les modalités de règlement.
5. Le principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes
Ce principe, posé par l'article 1§2 de la Charte, est applicable aux seuls peuples sous domination coloniale, sous domination étrangère ou soumis à un régime raciste.
6. Le principe du respect des droits de l’homme
II est consacré aux articles 1§3 et 55 de la Charte. Les cinquante dernières années ont vu la promotion des droits de l'homme dans l'ordre international, soit au niveau mondial par l'action des Nations unies, soit au niveau régional avec les conventions européenne, américaine et africaine.
Doctrine officielle de la société internationale, l'universalisme des droits de l'homme doit passer « de la sphère de l'idéal à celle de la réalité».
7. Devoir d'ingérence humanitaire: formes et contraintes
    Certains auteurs prônent l'avènement d'une paix perpétuelle grâce à l'extension universelle de la démocratie et défendent, en son nom, un droit d'ingérence dans les affaires intérieures des États non démocratiques.
Le droit, ou tout au moins le devoir d'intervention, est justifié par la nécessité de prévenir des conflits futurs. Conséquence première de violations des droits de l'homme par certains États, le principe d'ingérence au bénéfice d'un État ou d'un groupe d'États tend à s'imposer, du moins à exister dans les faits. Il contredit le sacro saint principe de non intervention dans les affaires intérieures d'un État, précédemment évoqué. II est multiforme et s'applique aux domaines humanitaire, politique et écologique.
   La 1ère forme répond, à l'origine, à une préoccupation d'assistance humanitaire suite à des catastrophes naturelles (Résolution 43/131 de l'AG des NU du 8 décembre 1988). Ce texte établit la subsidiarité à finalité humanitaire en cas de carence de l'État concerné par cette situation d'urgence. II ouvre aux ONG charitables la possibilité d'intervenir afin de porter secours et assistance aux victimes de ces catastrophes. Appliqué en Irak (1991), en Somalie (1992) et au Kosovo (1999), ce principe suscite des controverses passionnées entre partisans d'un interventionnisme international et défenseurs de la souveraineté étatique.
La 2ème forme consiste généralement en l'immixtion d'un gouvernement étranger dans la vie politique d'un État soit pour cautionner un acte contesté, soit pour dénoncer une action donnée. La conditionnalité de l'aide financière participe à cette ingérence démocratique.
La 3ème forme, l’ingérence écologique, habilite certains États à s’ériger en censeur de la politique et de la gestion environnementale d’un pays au nom de la protection des ressources déclarées patrimoine de l’humanité. Perçue par les PED, non parfois sans fondement, comme un dessein néocolonialiste et mercantile des États développés, l’ingérence progresse dans les esprits et irrigue lentement la société internationale, en dépit des obstacles dressés par les Souverainistes.
8. Le principe d’une responsabilité et d'une justice pénale internationale
Les développements les plus récents traduisent la volonté de la société internationale de réprimer pénalement les atteintes les plus graves aux droits de l'homme (crimes contre l'humanité, crimes de guerre (anti-paix)   stratégique  et génocide). Deux tribunaux ont été créés par des résolutions du CS pour juger les auteurs présumés de violations graves en ex Yougoslavie et au Rwanda. Environ 70 personnes ont été inculpées par le TPI de la Haye et une quarantaine livrées à cette juridiction. Ces tribunaux, instaurés à titre temporaire, céderont la place à la CPI permanente. Le statut de cette nouvelle juridiction a été adopté le 17 juillet 1998, à Rome, sous l'égide de l'ONU. Le Procureur près la Cour disposera d'un pouvoir personnel d'enquête sur les agissements éventuels d'individus, y compris les gouvernants. Cette enquête, dont certains actes pourront s'effectuer sur les territoires des États parties, sans assistance des autorités judiciaires nationales, pourra être suspendue par le CS pendant 1 an. Les règles d'amnistie et de prescription sont inopposables à la Cour. Ce progrès de la justice internationale doit être tempéré par le refus américain. Ces principes, établis ou en gestation, sont issus d'un compromis souvent laborieux au sein de l'ONU entre les représentants de deux tendances, l'une favorable à la prééminence de l'État dans la vie internationale, l'autre favorable à l'autonomie des individus. Ils sont complémentaires et évoluent en fonction du jeu des divers acteurs internationaux.

Historique des RELATIONS INTERNATIONALES depuis 1945

1L’immédiat après-guerre (1945-1947):
§       La fin de la guerre consacre la disparition des empires germaniques et nippon, l’affaiblissement des empires coloniaux et l’émergence des deux nouvelles puissances, les EU et l’URSS;
§       Les fondements d’un NOM figurant dans la charte de San Francisco (1945) portent la création de l’ONU dont l’ambition est de préserver le maintien de la paix et favoriser la coopération interétatique;
§       Toutefois, les rivalités et les divergences d’intérêts entre les Américains et Soviétiques et la volonté d’hégémonie manifestée par les deux conduit à l’affrontement et à la bipolarisation de la vie internationale. Ce phénomène perdurera jusqu’au milieu des années 1980.
2- La bipolarisation affirmée:
§       L’échec des conférences de Moscou et de Londres en 1947, marque le début de la guerre froide. L’URSS impose par la force son idéologie politique, économique et sociale dans les pays qu’elle a occupés;
§       A partir de 1948, les deux antagonistes vont s’opposer indirectement par le biais de pays affidés; (politique de containement). Le blocus de Berlin, les guerres d’Indochine et de Corée, sont les manifestations de cet antagonisme en Europe et en Asie;
§       La mise en place progressive d’organisations internationales concurrentes (OTAN-OACE, COMECON) structure les 2 camps;
§       L’arrivée au pouvoir de Khrouchtchev inaugure l’ère de coexistence pacifique, basée sur la non agression, la non ingérence dans les affaires intérieures et la coopération économique. Mais cette théorie qui se borne à exclure le conflit armé direct, n’interdit pas les tentatives de déstabilisation. Cependant, les intérêts complémentaires condamnent les 2 super puissances à coopérer.

3- La bipolarisation contestée:
    La bipolarisation est remise en cause sous l’effet d’un double mouvement: un mouvement interne à chaque bloc et un mouvement plus général, initié par certains Etats qui ne se reconnaissent pas dans la logique des blocs antagonistes.
La contestation interne se développe dans les Etats estimant que leurs intérêts nationaux transcendent ceux des camps auquel ils appartiennent.
§  La révolution hongroise de 1956, le printemps de Prague de 1968 sont des tentatives pour instaurer «un socialisme à visage humain» brisées par la force au nom de la souveraineté limitée et la préservation de l’intérêt collectif du Pacte;
§  Créée en 1949, la République Populaire de Chine rompt avec l’URSS en 1961 pour des raisons idéologiques (leaderships révolutionnaire) et des différends territoriaux.
§  Dans le camps occidental: la France s’efforce dans les années 1960, de rompre la logique des blocs en se dotant d’une force nucléaire et en quittant les structures militaires de l’OTAN en 1966 ;
§  De même la RFA conduit une politique autonome de dialogue avec la RDA et s’efforce de renommer les liens politiques, culturels, et humains entre les deux Etats;
§  La création de la CEE (traité de Rome 1957) permet à l’Europe de concurrence avec l’économie américaine.

A ce phénomène de remise en cause interne, s’ajoute un phénomène analogue au niveau externe.
§  A la fin des années 1950, les Etats nés de la 1ère vague de décolonisation, contestent l’hégémonisme américano-soviétique. La réunion de Bandung en 1955 prône le droit des peuples à disposer d’eux même, le désarmement nucléaire et le développement économique.
§  En 1961 est crée le mouvement des non-alignés dont l’ambition est de rester à l’écart des alliances militaire. Mais dès le départ, cette 3ème voie était ambigu puisque ces même pays dépendaient de l’aide économique des occidentaux.
§  L’arrivée au pouvoir de Gorbatchev va marquer un tournant dans l’histoire des RI. Pour empêcher le déclin de l’URSS, il lance des réformes autour de deux principes: Perestroïka (reconstruction) et Transparence (Glasnost). En matière de politique étrangère, il multiple les initiatives en acceptant des concessions dans les domaines des armements nucléaires et conventionnels, en procédant au retrait des forces soviétiques d’Afghanistan. Toutefois, il n’a pu empêcher l’éclatement de l’URSS en 1991 et l’affranchissement de l’Europe Orientale, sous contrôle depuis 1945.
4- La disparition de l’URSS ou l’Avènement d’un NOM (ordre ou désordre ?)
    La société internationale est partagée entre apparence et réalité: L’apparence d’un ordre établi, fondé sur le respect du droit international, garant du maintien de la paix dans le monde; la réalité d’une société toujours conflictuelle, peu respectueuse du droit international.
    Les partisans du nouvel ordre international se fondent sur certaines manifestations :
§       L’adhésion de l’ancien camp socialiste au système de valeurs universelles;
§       Le renouveau de l’ordre ;
§       La résolution de conflits régionaux;
§       Une tendance générale au désarmement par la mise en œuvre du traité de Washington de 1987 qui prévoit des destructions d’armes et des contrôles sur place.
§       L’ONU retrouve sa crédibilité (C.S fonctionne, droit de veto, S.G retrouve son influence)
Mais, en réalité ces manifestations sont trompeuses : 
§       L’Action de l’ONU est tributaire du bon vouloir US + problèmes financiers, structurels et fonctionnels
§       Des nouveaux conflits régionaux, reposant sur des paramètres identitaires.
§       La prolifération continue et un regain d’intérêt pour les armements conventionnels plus appropriés à la typologie des conflits actuels et la volonté permanente de certains pays de se doter de la technologie nucléaire comme, la Corée du Nord et l’Iran.


Historique des RELATIONS INTERNATIONALES depuis 1945



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