L’empire panaméricain

L’empire panaméricain
Alliance Stratégique 

1° Partie: L’ALENA; une stratégie cachés des barrières tarifaires

I- INSTITUTIONS :

·  La Commission de libre échange: Pivot ALENA. Surveille l’application et l’élaboration de l’accord et aide à régler les différends. Elle surveille le travail des comités.
·  Les Coordonnateurs de l’ALENA (ACCORD DE LIBRE-ECHANGE NORD-AMERICAIN) : 3 hauts fonctionnaires chargés du commerce, veillent sur la gestion courante du travail.
·  Les comités et groupes de travail : faciliter le commerce et l’investissement et assurer l’application et l’administration efficace de l’ALENA.
·  Le secrétariat : chargé de l’administration des dispositions relatives au règlement des différends.

II-        VOLET ECONOMIQUE

Les objectifs visés sont d’abord d’ordre économique :
·       Création d’un espace économique de 380 millions d’habitants.
·       Augmenter la croissance économique de l’Amérique du Nord.
·       Favoriser la compétitivité nord-américaine face aux blocs européen et asiatique par :
Ø     L’élimination progressive des barrières douanières tarifaires et non tarifaires.
Ø     L’élimination des obstacles à l’investissement international.
Ø     La Consolidation de la coopération économique et l’échange d’expertise.

III- INSTRUMENT DE POUVOIR POLITIQUE

Sur le plan régional
·       Consolidation du processus mexicain de réformes politique, économique et démocratique.
·       L’emploi du Mexique comme catalyseur pour le reste de l’Amérique latine (le chili est le premier candidat à entrer en 2005).
Sur le plan international
·       Alternative pour forcer l’UE à accélérer le processus de réforme multilatérale (un accord multilatéral fut signé d’ailleurs).
·       Instrument de pression pour forcer le Japon à adopter des mesures de libéralisation du commerce à le Japon sort de son isolement et se tourne vers une structure régionale l’APEC (Forum de la coopération économique Asie-Pacifique).

IV- MUTATION DES STRATEGIES GEOPOLITIQUES

·       Symbole du nouveau régionalisme économique, l’ALENA (ACCORD DE LIBRE-ECHANGE NORD-AMERICAIN) est considéré comme le facteur déterminant de l’évolution actuelle de la géopolitique de certains Etats grâce aux accords préférentiels bilatéraux (pays baltes, Russie, PECO, Turquie, Maghreb).
·       L’ALENA (ACCORD DE LIBRE-ECHANGE NORD-AMERICAIN) est l’exemple de la nouvelle orientation de la politique mondiale. Les accords commerciaux prennent une place importante au côté des accords de sécurité (et parfois les supplantent).
·       L’ALENA (ACCORD DE LIBRE-ECHANGE NORD-AMERICAIN) a paradoxalement relativisé le poids des E-U. Ces derniers ont certes bénéficié de nouveaux marchés, mais ils se trouvent devant de nouvelles obligations (crise du peso mexicain en décembre 1994).

2° Partie: le « Nouvel Ordre Mondial »

La deuxième idée américaine de l’après- guerre froide était le « Nouvel Ordre Mondial ». La guerre contre l’agresseur iraquien avait été menée par une coalition assemblée par les Etats-Unis , avec l’autorisation explicite du Conseil de Sécurité et le soutien de l’Union soviétique . Ailleurs dans le monde , l’influence modératrice de Moscou sur ses anciens protégés et alliés permettait le règlement de situations qui n’avaient jamais pu être résolues dans le contexte de la guerre froide : guerre civile au Cambodge , affrontements et guérillas en Amérique Centrale, indépendance de la Namibie et fin de la présence des Cubains en Angola.

George Bush parla du « Nouvel Ordre Mondial » dans un discours au Congrès en septembre 1990, en pleine crise  du Golfe. Il s’agissait de bâtir un monde dans lequel le règne de la loi et non celui de la jungle régirait le comportement des nations . Dans cette période de l’automne et de l’hiver 1990 – 1991 le président cita quarante – deux fois en public le « Nouvel Ordre Mondial ».

Que recouvrait cette formule ? On voit bien en quoi consistait l’ancien ordre, fondé sur l’affrontement entre deux blocs. Cet affrontement bloquait les possibilités de règlement des conflits locaux , mais l’équilibre stratégique limitait le risque d’un conflit global : « Paix impossible, guerre improbable » . Le propos de George Bush était une constatation : des choses inimaginables durant la guerre froide devenaient possibles maintenant. Le changement d’attitude de l’Union soviétique en était la cause principale.

Si les Etats-Unis voulaient aller au – delà de cette constatation, il leur fallait préciser leurs idées . Un nouvel ordre suppose des  changements dans les institutions, dans  les règles , dans les habitudes , ou les trois à la fois.

S’agissait – il de permettre à l’ONU de mieux s’acquitter de son rôle ? On aurait pu, par exemple, ressusciter les clauses de la Charte qui ont crée un Comité d’état-major composé des membres permanents , pour  préparer les opérations militaires de l’Organisation, ou l’article qui prévoit la conclusion d’accords entre le Secrétaire général et les pays membres pour la mise à disposition de l’ONU de moyens militaires . Pour des raisons tenant à la guerre froide , ces dispositions n’avaient pas été appliquées. A l’époque de la guerre du Golfe, les Soviétiques ont demandé que l’on revitalise le Comité d’état-major, mais les Etats-Unis ne l’ont pas accepté.

Les Etats-Unis auraient pu proposer une réforme radicale de la Charte. Ils étaient assez forts, peut-on penser , pour qu’une initiative visant à éliminer le droit de veto des membres permanents, ou à en limiter l’application, ne leur fasse pas courir de grands risques, et elle leur aurait valu une grande popularité.

On aurait pu au contraire ramener au centre du tableau la formule des « quatre policiers » chère à Roosevelt (cinq si l’on comptait la France), en systématisant les consultations entre eux, pour passer en revue régulièrement tous les points chauds, et tenter d’arrêter une stratégie de maîtrise des conflits. Cette procédure, préconisée par l’Angleterre, eut cours pendant deux ou trois ans, puis fut peu à peu négligée.

D’une manière ou d’une autre, il aurait été souhaitable de définir un nouveau partage des responsabilités entre les grandes puissances, l’ONU, les  alliances et les organisations régionales.

Les propos américaines sur le Nouvel Ordre  créaient l’impression qu’il y aurait dans l’architecture future de la sécurité internationale un fort élément multilatéral et notamment un rôle renforcé pour l’organisation de New York , et aussi que les Etats-Unis , au lieu  d’agir seuls, travailleraient davantage avec leurs alliés.

Ces attentes n’ont pas été remplies. Les Etats-Unis n’ont rien proposé pour relancer l’action des Nations Unies ou pour établir de nouveaux arrangements pour  le règlement des conflits et le maintien de la paix . Le flot abondant des propos sur le Nouvel Ordre Mondial s’est peu à peu tari.

George Bush n’a jamais expliqué pourquoi le slogan est resté sans effet ,mais il n’est pas trop difficile d’en reconstituer les raisons. Tout d’abord, quand ils se sont attaqués au premier problème à l ‘ ordre du jour après la guerre du Golfe, qui était le processus de paix israélo-arabe, ils ont tenu à agir seuls comme ils l’avaient fait lors des phases précédents. Ils n’ont pas voulu partager le contrôle d’une entreprise aussi essentielle dans une région où leurs intérêts étaient de première importance. Ils se fondaient aussi sur l’idée que la formule concurrente d’une conférence internationale était rejetée par Israël. Ils n’ont pas impliquée aucun autre pays , si ce n’est en faisant estampiller le résultat de leurs négociations préliminaires par les Soviétiques, invités à co-présider la réunion de Madrid par pur souci de symétrie. Bien plus, ils n’ont attribué aucun rôle à l’ONU alors qu’il s’agissait de tirer les conséquences des résolutions du Conseil de sécurité. Quant aux Européens, la seule fonction qui leur était laissée était de coopérer au volet multilatéral des négociations, c’est à dire qu’on comptait sur eux pour financer le développement économique de la région.

D’autre part , les Etats-Unis ont sans doute pensé que tout système de consultation systématique entre les membres permanents aurait limité leur liberté d’action et aurait conféré à la Russie, à la Chine, au Royaume-Uni et à la France un statut de fausse égalité ne correspondant pas à leurs capacités réelles. Les Etats-Unis avaient gardé de l’époque de la guerre froide l’idée que les choses vraiment sérieuses à discuter avec la Russie, comme par exemple tout ce qui touche au nucléaire, devaient être traitées en tête-à-tête , sans y mêler de pays de rang inférieur.

A partir de 1992, les interventions extérieures difficiles en Bosnie et en Somalie mirent en lumière l’incompatibilité entre des conceptions américaines souvent fondées sur la réprobation et la punition du perturbateur, et une tradition onusienne du maintien de la paix privilégiant le consentement des parties. Dans les occasions où ces deux logiques étaient appelées à s’appliquer de façon concomitante, on aboutit à la paralysie et à l’exaspération. C’est ce qui advint lorsque la « double-clé »- l’autorisation de l’ONU et de l’OTAN-était nécessaire pour des frappes aériennes en Bosnie. En Somalie , le gouvernement de Washington, qui avait pris l’initiative de remplacer l’opération humanitaire de l’ONU par une intervention plus musclée sous commandement américain, rejeta le blâme sur l’organisation de New York lorsque les choses tournèrent mal. A travers ces épisodes s’est développée à Washington une méfiance à l’égard des Nations Unies sur laquelle le Congrès a surenchéri lorsqu’il est passé entre les mains des républicains.

On voyait dans le même temps progresser l’idée que l’OTAN, dont la tâche originelle devenait plus hypothétique, pourrait trouver un rôle dans le maintien de la paix. Washington a poussé activement cette idée à partir de 1993.Dans l’affaire de Bosnie, le rôle militaire de l’OTAN a été limité, sauf pour l’offensive finale. Au contraire en 1999,  dans la crise du Kosovo, l’Alliance atlantique a bombardé pour forcer Milosevic à retirer ses forces et à accepter un accord. Après quoi l’OTAN a organisé la surveillance de son application tandis que l’ONU prenait en charge l’intervention civile.

Les bombardements de la Serbie ayant été déclenchés par l’OTAN sans autorisation du Conseil de sécurité, les plus ardents des diplomates américaines en ont tiré argument pour proclamer la valeur du précédent : On l’avait fait une fois, on pouvait le refaire. Désormais l’OTAN pouvait d’elle-même entreprendre des opérations de police pour le compte «  de la Communauté internationale ». La France, soutenue par le Secrétaire général des Nations Unies, a ni é toute valeur de précédent à l’événement.

Le point est important, car avec la doctrine du mandat permanent confié à l’OTAN,  on était sur le point d’arriver à une réelle mutation du système de sécurité internationale, mais pas à celle que la plupart des nations auraient souhaitée. Dans l’esprit des Américaines, la lune de miel de 1990 avec la Russie terminée, il serait bon de pouvoir se passer des Russes en faisant donner l’OTAN directement. A la limite, pour eux, le vrai « Nouvel Ordre Mondial » en 1999, c’eût été l’OTAN dans le rôle de gendarme muni en permanence d’un mandat en blanc.

L’empire panaméricain.
L’Amérique, depuis toujours, doit son dynamisme à sa poursuite incessante de la « frontière ». Au XIXème siècle déjà , la fin de la conquête de l’Ouest avait été vécue comme un traumatisme majeur. Les « valeurs » américaines- individualisme conquérant, instinct de la démocratie, volonté d’offrir une opportunité de vie meilleure à chacun indépendamment de ses origines (sauf à l’  « ennemi » autochtone)- dépendaient en effet étroitement de l’idée que l’on se faisait d’un territoire vierge et sans bornes. La jeune nation, fidèle à ses principes, se devait donc de trouver de nouveaux espaces à conquérir. L’impérialisme naval d’un Theodore Roosevelt et les vagues d’investissements américains à l’étranger ont balisé cette « frontière » désormais élargie à la planète tout entière. Quant au rêve américain, il continuait de se nourrir de l’arrivée massive de nouveaux citoyens, immigrants venus du monde entier  .

Jusqu’à la chute du mur de Berlin, l’  « Occident » incarnait l’extension maximale de l’influence de l’Etat -nation américain. Ce modèle de « république impériale » se révèle toutefois inadapté aux responsabilités mondiales de la Maison Blanche et fait place progressivement à un empire de type nouveau à vocation planétaire. Mais qu’en est-il alors de la « frontière » ? Que se passe-t-il si l’Amérique -monde se confond avec l’univers et qu’il n’y a plus rien à conquérir ? L’Empire démocratique, certes, doit encore intégrer les deux derniers no man’s land du globe :la Russie et la Chine. S’il peut y trouver un répit, il doit déjà envisager sa propre mutation. Washington, en effet , ne pourra plus fonder sa puissance sur l’expansion permanente s’il n’existe plus de nouveaux horizons et que le monde entier chemine vers une sorte de citoyenneté impériale . De même, le rêve de réussite individuelle, qui fait corps avec le mythe de la frontière , risque de ne plus être suffisant pour gérer pacifiquement la multitude de tensions identitaires à travers le globe.

A une époque où il faudra consolider ses institutions et conserver ses ressources (au XXIème siècle, les problèmes de l’environnement par exemple seront déterminants), on ne peut faire l’économie de bons administrateurs. Le conseil de l’empéreur-président, ses départements et agences gouvernementales devront se peupler de serviteurs publics zélés, bons connaisseurs de la planète et qui feront passer le service de l’Etat avant leurs intérêts individuels. Peu importe leurs origines ethniques, nationales, religieuses et même leurs ambitions, à condition de communier dans ce culte de la puissance publique et de partager la nouvelle morale civique qu’il exige. Ce besoin d’une élite que l’on pourrait qualifier de « neo-stoïcienne » est d’ailleurs déjà à l’œuvre dans l’administration américaine. Bill Clinton n’a-t-il pas imposé à ses principaux collaborateurs des règles « éthiques », modestes au regard des discours vertueux, mais parmi les plus sévères établies à Washington depuis au moins un siècle et demi ?

A la différence cependant de la Rome antique, l’Empire démocratique moderne est directement confronté au brassage mondial de cultures et aux crispations communautaires qu’engendre un tel mélange. Sans débouchés territoriaux nouveaux pour atténuer les conflits, il ne lui reste plus que deux outils de gestion : à court terme, la carotte et le bâton , la gratification et la répression au coup par coup la promotion ; à long terme , la promotion constante du métissage. En dépit de toutes les exclusions racistes aux Etats-Unis mêmes, les dirigeants de l’Amérique-monde savent que leur avenir passe par le syncrétisme culturel. George Bush, dans son message sur l’état de l’Union, le 28 janvier 1992, affirmait déjà , sans ambages : « Il y a une montée ces temps-ci d’une sorte d’amertume, de commentaires racistes et antisémites , d’un sentiment de division croissante. Franchement, cela n’est pas nous. Cela n’est pas ce que nous sommes. Et cela n’est pas acceptable. » Bill Clinton est encore plus net : « Regardez notre nation d’immigrés et réfléchissez  au monde vers lequel nous allons. Voyez combien nous sommes divers, multiethniques et multilingues- et cela dans un univers où la capacité de communiquer avec toute sorte de gens et de les comprendre sera déterminante .»

Avec le NAFTA et l’initiative « Entreprise pour les Amériques » , c’est une indispensable et immense base territoriale qui s’ouvre au pouvoir impérial : la totalité de l’hémisphère américain, de l’Alaska à la terre de Feu. La décision de lier son destin à celui de tout le Nouveau Monde est parfaitement logique. L’Amérique méridionale et centrale  n’est-elle pas justement experte en matière de métissages ? Reste qu’on ne peut prévoir comment ses cultures américaines finiront par fusionner. Ni à quel rythme pourra surgir une forme de citoyenneté panaméricaine, permettant l’accès de tous les « Américaines » méritants aux fonctions du pouvoir impérial.

Les premiers signes d’une métamorphose des Etats-Unis sous l’influence des Mexicains, de leur langue et de leur culture , sont plutôt de bon augure. L’hémisphère  américain , possède en outre une avantage décisif sur tous les régions du globe : là, en dépit du racisme ordinaire commun à toute la planète, l’étranger et l’immigrant sont toujours considérés comme une richesse. Ailleurs, en Europe , en Asie ou en Afrique , ils sont d’abord perçus comme un problème qu’il faut , mieux savoir gérer, au pis éliminer. Les « Américains » , au nord comme au sud , sont donc seuls à posséder le savoir et le savoir-faire indispensables pour gérer l'internationalisation du monde . Les modèles d’organisation sociale pour le XXIème siècle s’élaborent ainsi presque exclusivement dans l’hémisphère américain.

Les fiançailles des deux Amériques ne garantissent pas pour autant qu’elles se marieront et auront de beaux enfants. Le Nord anglo-saxon et protestant, malgré la violence des affrontements raciaux et le refus des métissages, a réussi à éviter le démembrement et la ruine grâce à l’exaltation de l’individualisme et à une prospérité économique assez largement partagée. Le Sud luso  hispanique et catholique, portant fondé sur le meurtre originel des populations autochtones , a lui aussi écarté le danger des conflits intercommunautaires généralisés. Grâce au mélange des peaux d’abord, et à une grande tolérance sexuelle . Et en acceptant la curieuse synthèse entre des aspirations égalitaires propres aux sociétés de pionniers, et une hiérarchie sociale inégalitaire fondée sur des liens d’allégeance  personnels (familles , clans ,régions…).

L’Empire démocratique washingtonien se condamnerait à l’autoritarisme à courte vue, et finalement à l’échec, sans la liberté de corps , le respect de l’Etat et les réseaux  de liens personnels qui suscitent le dévouement et canalisent le jeu des intérêts purement individuels. L’Amérique du Nord saura-t-elle faire une place à ces valeurs « sudistes » ? Quoi qu’il en soit, le sort de l’empire dépend également de l’hémisphère américain tout entier. L’Amérique latine devra donc, elle aussi, intégrer les valeurs chères aux « nordistes » : la compétition  entre individus libres, une loi s’appliquant à tous indépendamment de la place qu’on occupe dans la hiérarchie « informelle » , la transparence d’une vie politique démocratique. Si le métissage réussit, le XXIème siècle sera sûrement panaméricain.  


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