Les écosystèmes terrestres les plus menacés

Les écosystèmes ne répondent pas de façon proportionnelle au changement climatique. 

Souvent leurs réactions sont liées à la notion de seuil, ce qui veut dire que ces écosystèmes s’adaptent de façon proportionnelle à un changement, mais à partir d’un certain seuil, la réaction n’est plus prévisible et le système peut perdre l’équilibre définitivement. Très sommairement, les écosystèmes sont soumis à une augmentation du dioxyde de carbone qui a un rôle de fertilisant et les élévations de température et les amplifications ou les diminutions de précipitations ont un rôle néfaste pour le maintien en équilibre de l’écosystème. Les incidences exactes de tous les phénomènes possibles liés au changement climatique ne sont pas encore définitivement clarifiées. Il existe des modèles qui ont donnés les résultats suivants  :
5000 espèces de plantes seront menacées : réduction notable de l’environnement climatique pour 81-97% des 5197 espèces de plantes présentes en Afrique et 25-42% de toutes les espèces perdent définitivement leur environnement aux environs de 2085 ;
La vulnérabilité des mammifères présents dans les parcs en Afrique sub-saharienne a été analysée moyennant deux scénarios et a donné le résultat suivant : en 2050 10-15% des espèces sont éteintes ou sont sur les listes des animaux en voie d’extinction. En 2080, ces pourcentages sont portés à 25-40%. Si les animaux ont la possibilité de migrer vers de nouveaux espaces, les résultats sont moins importants et se situent autour de 10-20% ;

Les écosystèmes terrestres les plus menacés: Les déserts

La biodiversité du désert est sensible au changement climatique. Les déserts en Afrique subissent plus d’épisodes  climatiques qui sont plus variables. Le risque à la désertification de certaines régions suite aux modifications des précipitations devient plus grand. Une présence très faible de couverture végétale (perte de 14%) expose le désert Kalahari aux érosions aériennes. Une augmentation de la température de l’ordre de 3,5 degrés Celsius pourrait faire renaître la plupart des dunes du Sahara aux alentours de 2100.
Une augmentation de la quantité de sable poussiéreux éjectée dans l’atmosphère par le désert peut augmenter la sécheresse et diminuer les précipitations à l’intérieur du désert et dans les environs de celui-ci. L’effet est contraire lorsque les conditions deviennent plus humides dans le désert. Le désert peut donc avoir aussi des impacts sur des régions éloignées . C’est ainsi que le professeur allemand Schellnhuber, du PotsdamInstitut für Klimafolgenforschung met en avant dans ses différents travaux que le sable du Sahara joue le rôle de fertilisant pour la forêt Amazonas au Brésil.

Les écosystèmes terrestres les plus menacés: Les forêts

Les réactions des forêts tropicales africaines sur les changements climatiques n’ont pas encore étudiées en détails. On admet aujourd’hui que globalement, ces forêts profitent de l’augmentation de la concentration du dioxyde de carbone présente dans l’atmosphère pour améliorer leur rendement, sous condition qu’il y ait suffisamment d’eau. D’autres données entrent en jeu qui n’ont pas encore été appréhendées complètement, comme la fertilité du sol, l’action des hommes, le nombre d’heures pour la photosynthèse, etc. .

Les écosystèmes terrestres les plus menacés: Les savanes et les prairies

Des études de terrain particulières n’ont pas encore été menées, mais on admet que les modifications de quantités de précipitations ainsi que les fréquences ont un impact négatif sur la végétation de ces régions. Les savanes jouent un rôle très important dans la détermination des quantités de précipitations dans la région : des modélisations où les savanes ont été écartées ont projeté une diminution de 10% des précipitations. Au niveau continental africain, une conversion de forêt en savanes a montré une réduction des précipitations dans les régions tropicales, mais aussi une augmentation des pluies en Afrique centrale et dans la partie sud de l’Afrique .

Les écosystèmes terrestres les plus menacés: Le poids du changement climatique sur l’économie

 Monsieur Stern, ancien « chief economist »de la Banque mondial, a établi un rapport de 712 pages sur les impacts économiques  du changement climatique. Appliquant des modèles économiques officiels, Stern conclut que, si l’on ne régit pas au changement climatique, les coûts du changement climatique s’élèvent à plus de 5% du PIB mondial chaque année et pour toujours. Si l’on prend en compte un éventail plus vastes de risques et de conséquences, les estimations des dommages pourraient s’élever à 20% su PIB mondial ou plus. Il donc clair que le changement climatique interdira la croissance économique et engendrera une récession. Le rapport estime par contre que si l’on réagit rapidement et efficacement par une réduction des émissions de gaz à effet de serre, les coûts s’élève à 1% du PIB mondial chaque année. Les investissements réalisés au cours des dix à vingt prochaines années auront des impacts sur le climat de la seconde moitié du 21ème siècle et sur le climat du siècle suivant. Les actions d’aujourd’hui et des décennies à venir pourraient engendrer des risques de perturbations majeures pour l’activité économique et sociale comparables aux événements associés à la dépression économique dans les années 20. Comme le changement climatique ne pourra pas être évité au cours de 20 à 30 années à venir, il faut protéger les sociétés par l’adoption de mesures destinées à renforcer la faculté de résistance et à réduire les coûts au minimum. Les pays en voie de développement étant les plus vulnérables, Stern estime que cette adaptation coûtera des dizaines de milliards de dollars par an dans ces pays.
Une étude régionale sur les impacts économiques sur l’Afrique sub-saharienne faisant encore défaut, on peut néanmoins conclure que la croissance économique mise en œuvre depuis les années 2000 risque de trouver rapidement une fin. Les économies minières et pétrolières seraient les moins touchées si les prix des marchés restaient élevés et si ces pays pouvaient maintenir les flux d’approvisionnement. Toutes les autres économies décrites dans la partie I subiront probablement des échecs très marqués, si l’aide au développement n’augmentait pas. Le tourisme pourrait connaître une baisse considérable suite à l’extinction d’espèces.
Or les pays donateurs sont également soumis aux impacts économiques du changement climatique, ce qui risque de les rendre moins enclins à contribuer à l’aide internationale en favorisant les investissements pour leur propre protection et pour leur adaptation. Cette démarche aura des répercussions très sérieuses en Afrique sub-saharienne pouvant anéantir tous les efforts consentis jusqu’à présent et menant à une déstabilisation de toute la région.

Les écosystèmes terrestres les plus menacés: La montée des mers et les tempêtes; les côtes mises en péril

Suite à l’augmentation des températures entraînant une dilatation de l’eau, et en fonction des scénarios, la hausse du niveau des mers devrait se situer autour de 50 cm jusqu’en 2100 (les pronostics vont jusqu’à 100 cm). Après cette date, si le réchauffement climatique continue, le niveau de la mer peut augmenter de plusieurs mètres suite à la fonte des calottes glaciaires (cas non étudié dans le présent mémoire).
En Afrique sub-saharienne, un nombre important d’écosystèmes productifs (mangroves, lagons, deltas,) de premier ordre pour l’économie se trouvent dans la zone côtière. Il est admis que la région côtière entre Accra et le delta de Niger d’une longueur de 50 km est une mégapole en 2020 qui comporte alors 50 millions d’habitants. Des villes comme Lagos et Dakar sont particulièrement vulnérable à la montée des mers. 2 des 5 régions qui sont vulnérables aux inondations se trouvent en Afrique sub-saharienne (Afrique de l’ouest et la partie sud de l’Afrique). Certaines études ont été réalisées dans le cadre de la montée des mers  : Au Cameroun, une diminution des pluies de 11% entraînerait une pénétration de l’eau salée jusqu’à 70 km vers l’amont du fleuve Wouri. Dans le Golfe de Guinée, la hausse du niveau des mers peut dépasser, voire détruire les barrières constituées des plages qui délimitent les lagons, alors qu’une diminution des pluies peut enlever l’alimentation de ces lagons. Il est évident que ces mécanismes ont une influence sur la pêche et sur tout l’écosystème. Les îles dans l’Océan indien (Seychelles, Maurice, Madagascar, etc.) ainsi que la côte africaine juxtaposant Madagascar pourraient être frappées plus souvent par des cyclones. L’agriculture côtière est également affectée par la salinisation des sols et le risque d’inondation comme par exemple : les plantations d’huile de palme et de noix de coco au Bénin et en Côte d’Ivoire. Une hausse du niveau de 1m ferait perdre au Kenya trois récoltes. En Guinée, en 2050, entre 17 et 30% (130 et 235 km2) de la surface réservée à la riziculture pourrait être inondée. En Erythrée, une hausse de 1 m provoque des dommages de l’ordre de 250 millions de dollars US, à Massawa, deuxième port du pays.
Il faut également relever la menace de la montée des eaux qui pèse sur les côtes du Golfe de Guinée qui développe une activité industrielle importante, notamment grâce à l’extraction du pétrole. Finalement dans cette zone menacée, une population importante est en cours d’installation. L’agriculture est également sérieusement impactée et entrerait en compétition avec la population pour les terres : l’agriculture cherchant des terres arables et les populations des terres d’habitation.
La façade sud comprend les grandes villes sud-africaines Cape Town, Port Elizabeth et Durban qui sont fortement peuplées et qui sont d’une importance capitale pour les échanges commerciaux entre la partie sud de l’Afrique, en particulier l’Afrique du Sud et le reste du monde.

La façade est menacée par des impacts accrus des cyclones. Finalement l’agriculture kényane risque d’être sérieusement perturbée par la montée des mers.

Les écosystèmes terrestres les plus menacés
Les écosystèmes terrestres les plus menacés

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